La vie rêvée des plantes
C'est le titre d'un roman de Lee Seung-U, publié en 2006 aux éditions Zulma.
Kihyon revient dans sa famille coréenne après des années d'absence, et l'ambiance est plutôt morose. Sa mère passe son temps dehors, son père ne dit jamais un mot, sa seule occupation étant d'arroser les arbres et les plantes du jardin. Quant à son frère, il reste enfermé dans sa chambre depuis qu'il a été amputé des deux jambes au service militaire.
Ainsi, chacun vit dans son coin, comme si les autres n'existaient pas.
Un jour, un mystérieux commanditaire demande à Kihyon de suivre sa mère. Il va alors découvrir des secrets de famille obscurs. En fait il a une grande part de responsabilité dans le sort de son frère. La culpabilité l'envahit et il se donne comme mission de lui redonner la joie de vivre.
Ce roman réserve au lecteur des moments de violence dans la description des sentiments et comportements des personnages (haine, trahison, désespoir, jalousie...), mais aussi des moments de pure poésie notamment avec la présence des rêves, de l'imaginaire et des plantes qui sont bien vivantes et incarnent l'amour et la délicatesse.
La surface de la plante perçoit grâce à ta main ce qu'il y a dans ton âme
Il règne également une atmosphère très prenante, un suspense qui fait qu'on ne lâche plus ce livre une fois qu'on l'a commencé !
Le pin (encre de chine)
L'aliboufier, un arbre voluptueux, svelte et souple comme un corps de femme. Il enlaçait le pin dans une tendre étreinte. J'imagine que, sous terre, leurs racines s'entremêlaient dans une intimité encore plus scandaleuse.
Fleurs d'aliboufier (pastel)
Le palmier (acrylique)
Ses racines descendent jusqu'à la mer, la mer l'enserre dans les flots. Non, c'est le contraire, c'est l'arbre qui enserre la mer. L'arbre est plus grand, plus vaste que la mer. Un arbre qui toutes les nuits s'élance sur les fonds marins...